DORA : La nouvelle boussole de la résilience numérique dans la finance

22 juillet 2025

Le secteur financier européen entre dans une nouvelle ère de régulation. Le Règlement DORA (Digital Operational Resilience Act) impose désormais à toutes les entités financières une véritable transformation de leur organisation numérique.

Son objectif ?  Garantir la continuité des services face aux cybermenaces. Et pour beaucoup, la marche est haute… surtout si l’on ne sait pas par où commencer.

Première étape incontournable : le Registre d’Information

Avant même d’engager les travaux de fond, une première formalité était exigée : le Registre d’Information (ROI), véritable cartographie des prestataires technologiques critiques sur lesquels reposent les activités essentielles des entités concernées. Ce registre devait être complété et transmis aux autorités compétentes au plus tard le 23 mai 2025.

Derrière ce document administratif se cache une réalité stratégique : sans cette première pierre, impossible de bâtir une conformité durable à DORA. Car comprendre ses dépendances numériques, c’est aussi mieux cerner ses vulnérabilités.

Un chantier de fond : les cinq piliers de la conformité DORA

Concrètement, se mettre en conformité avec DORA, c’est refondre sa stratégie de résilience numérique autour de cinq axes :

  • Cartographier ses actifs numériques critiques, en identifiant les systèmes, applications et flux essentiels au maintien des activités.

Exemple de cartographie des actifs

  • Évaluer les risques opérationnels liés aux TIC, en tenant compte des cybermenaces, des défaillances techniques et des dépendances à des tiers.

Méthodologie d’analyse de risque EBIOS RM

  • Renforcer la sécurité et la gestion des incidents, avec un plan de réponse robuste et des mécanismes de détection, d’analyse et de notification des incidents majeurs.

Exemple de méthodologie d’incident

  • Encadrer les relations avec les prestataires TIC, en s’assurant que les contrats et les contrôles internes sont conformes aux exigences du règlement.

Exemple de méthodologie de gestion des fournisseurs

  • Tester régulièrement la résilience, y compris via des simulations d’attaques, des exercices de crise ou des tests de pénétration avancés

Exemple de BIA (Business Impact Analysis)

Construire une démarche durable : le cycle d’amélioration continue

Se mettre en conformité avec DORA ne doit pas être perçu comme un simple projet ponctuel, mais bien comme une démarche continue d’amélioration de la résilience opérationnelle. Le cadre idéal pour piloter cette dynamique repose sur le cycle PDCA : Plan – Do – Check – Act.

  • Plan (Planifier) : définir les objectifs de conformité, identifier les risques, cartographier les systèmes critiques et élaborer les politiques internes (sécurité, continuité, gestion des incidents…).
  • Do (Mettre en œuvre) : appliquer les mesures prévues, intégrer les exigences dans les processus opérationnels, contractualiser avec les prestataires, former les équipes.
  • Check (Vérifier) : contrôler régulièrement la bonne application des mesures, analyser les incidents, évaluer les fournisseurs, tester les dispositifs de résilience.
  • Act (Agir) : corriger les écarts, améliorer les processus, mettre à jour les cartographies, adapter les politiques en fonction des retours terrain et des nouvelles menaces.

Roue de Deming

Cette logique cyclique permet non seulement de rester conforme dans la durée, mais aussi de renforcer progressivement la maturité numérique de l’organisation.

Et si votre structure manque de ressources ou d’expertise pour initier ce cycle, Acelys peut vous accompagner à chaque étape : diagnostic initial, élaboration du plan d’action, mise en œuvre des politiques, ou encore préparation aux contrôles réglementaires. L’essentiel est d’agir tôt, de façon structurée, et d’inscrire la conformité DORA dans une dynamique pérenne et maîtrisée.